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Votre retraite vous place-t-elle sous le seuil de pauvreté ? Voici les chiffres révélateurs 2025

Percevoir une pension de retraite ne suffit pas toujours à vivre dignement. Logement, alimentation, soins : pour certains retraités, chaque dépense devient une contrainte. Beaucoup doivent solliciter des aides ou revoir leur mode de vie. Définir le seuil de pauvreté permet de mesurer l’ampleur de cette précarité. Décryptons ensemble quel est le seuil de pauvreté pour un retraité en 2025. 

À quel montant fixe-t-on la pauvreté chez les retraités ?

En France, le seuil de pauvreté correspond à 60 % du revenu médian. En 2025, cela représente 1 100 euros mensuels pour une personne seule.

Une pension inférieure à ce montant classe automatiquement son bénéficiaire parmi les retraités économiquement fragiles.

Si ce chiffre donne une indication globale, il ne reflète pas toutes les disparités existantes. Le niveau de vie réel dépend aussi du lieu de résidence, des charges fixes et des aides éventuelles perçues par le retraité.

Montants des pensions les plus basses

Un quart des retraités français perçoit moins de 800 euros nets par mois. Pour ces personnes, la fin de carrière professionnelle s’accompagne d’une fragilité économique persistante.

Des dispositifs existent pour garantir un revenu minimal, à l’image de l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées), qui s’élève en 2024 à 1 012,02 euros pour une personne seule et 1 571,16 euros pour un couple.

Cette allocation est soumise à des conditions de ressources, ce qui en exclut certains retraités. Par ailleurs, les pensions de réversion ne compensent pas toujours la perte d’un conjoint, laissant nombre de veufs et veuves avec des revenus insuffisants.

Voici la répartition des pensions de retraite en France :

Montant mensuel de la pension Proportion des retraités concernés
Moins de 800 € 24 %
Entre 800 et 1 100 € 18 %
Entre 1 100 et 1 500 € 28 %
Plus de 1 500 € 30 %

Combien de retraités vivent sous le seuil de pauvreté ?

Les chiffres récents indiquent que 1,5 million de retraités perçoivent une pension inférieure au seuil de pauvreté. Plusieurs causes expliquent cette réalité :

  • Une carrière incomplète, souvent due à des interruptions pour raisons familiales ou des périodes de chômage
  • Un travail faiblement rémunéré n’ayant pas permis de cotiser suffisamment
  • L’absence de pension complémentaire pour certains indépendants et travailleurs précaires
  • Un coût de la vie trop élevé dans certaines régions, rendant les petites retraites insuffisantes

Quelles sont les conséquences d’une pension inférieure au seuil de pauvreté ?

Vivre sous le seuil de pauvreté entraîne des restrictions financières sévères. L’accès aux soins devient plus compliqué, faute de moyens pour couvrir les consultations ou les traitements non remboursés.

De nombreux retraités doivent aussi renoncer à certaines dépenses alimentaires, compromettant leur santé sur le long terme.

L’isolement social est une autre conséquence majeure : avec un budget limité, il devient difficile de participer à des activités de loisirs ou de maintenir des liens sociaux réguliers.

Améliorer la situation des retraités précaires

Plusieurs leviers peuvent être activés pour renforcer la protection des retraités aux revenus les plus faibles, qu’il s’agisse de revaloriser les pensions, de simplifier l’accès aux aides existantes ou d’anticiper la retraite dès la vie active.

L’évolution du minimum contributif et de l’Aspa est un enjeu majeur. Une revalorisation plus marquée permettrait aux retraités modestes de mieux faire face à la hausse du coût de la vie.

Une simplification des démarches administratives et un accompagnement renforcé pourraient améliorer leur accès à ces prestations.

L’épargne retraite, l’investissement locatif ou encore le cumul emploi-retraite sont autant de leviers qui peuvent limiter la précarité une fois l’âge de la retraite atteint.

Certaines entreprises font le choix d’embaucher des seniors en tant que RH en temps partagé par exemple, d’une part pour leur expérience et cela permet au retraité de ne pas travailler à temps plein tout en complétant ses revenus.

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