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Réduction d’impôts : vaut-il mieux opter pour la succession ou la donation en 2025?

Transmettre son patrimoine demeure une étape décisive, tant sur le plan familial que financier. Avec l’évolution des règles fiscales en 2025, choisir entre succession et donation devient une question stratégique. Les nouvelles mesures modifient l’équilibre entre ces deux dispositifs et appellent à une vigilance accrue. Entre fiscalité allégée pour les transmissions anticipées et exonérations spécifiques pour certains héritages, les possibilités d’optimisation varient considérablement. Le Code général des impôts propose aujourd’hui un éventail d’outils pour limiter l’impact des droits à payer. Définir la meilleure solution passe par une analyse fine des abattements applicables et des exonérations disponibles. Voici tout ce que vous devez savoir pour faire des économies entre la succession et la donation. 

Transmettre par succession : quels bénéfices fiscaux en 2025 ?

La succession organise la transmission du patrimoine après le décès, en appliquant des règles fiscales précises qui permettent, dans certains cas, de réduire considérablement le montant des droits à acquitter.

Les abattements fiscaux en cas d’héritage

Lors d’une succession, le lien de parenté détermine le montant de l’abattement applicable. Un enfant peut recevoir jusqu’à 100 000 € sans être imposé, ce qui constitue l’un des mécanismes fiscaux les plus utilisés.

Le conjoint survivant bénéficie quant à lui d’une exonération intégrale, selon l’article 796-0 bis du CGI.

Sachez que lors de votre déclaration, il est possible de vous faire rembourser vos frais bancaires en cochant la case 2CA sous certaines conditions.

Des exonérations spécifiques selon la nature des biens

La transmission de certains biens ouvre droit à des exonérations supplémentaires. Les parts ou actions d’une entreprise familiale peuvent bénéficier d’une réduction de 75 % de leur valeur taxable grâce au dispositif du pacte Dutreil.

Les biens agricoles donnés à bail à long terme et les monuments historiques inscrits ou classés profitent également de régimes de faveur.

La valeur des biens professionnels peut ainsi être largement diminuée dans le calcul des droits à payer.

Modalités de règlement des droits successoraux

Les droits de succession ne doivent pas obligatoirement être acquittés en une seule fois. Lorsque la succession comporte des actifs immobiliers ou professionnels, les héritiers peuvent solliciter un paiement fractionné ou différé.

Ce dispositif permet, notamment en cas d’indivision successorale, de :

  • répartir le paiement sur plusieurs années
  • d’alléger la pression financière immédiate

Donner de son vivant : quels atouts fiscaux en 2025 ?

La donation permet d’anticiper la transmission de son patrimoine en profitant de mécanismes fiscaux spécifiques qui allègent le coût des transferts et optimisent la gestion successorale future.

Des droits de donation réduits et renouvelables

La donation permet de transmettre son patrimoine par anticipation tout en tirant parti des mêmes abattements que la succession.

À la différence près que ces abattements se reconstituent tous les 15 ans. Ainsi, un parent peut donner à son enfant 100 000 € aujourd’hui et réitérer cette opération dans quinze ans, en franchise d’impôt.

Les donations bénéficiant d’exonérations fiscales

Certaines donations profitent de régimes fiscaux extrêmement avantageux. Les dons entre époux ou partenaires de PACS bénéficient d’un abattement spécifique de 80 724 €.

En matière de dons familiaux de sommes d’argent, une exonération supplémentaire de 31 865 € est prévue, sous réserve que le donateur soit âgé de moins de 80 ans et le bénéficiaire majeur.

De nombreuses opérations de donations professionnelles peuvent également prétendre à des allègements significatifs, notamment dans le cadre d’une reprise d’entreprise.

Anticiper la répartition de son patrimoine

Organiser la transmission par une donation-partage permet de fixer de son vivant la part de chacun des héritiers.

Ce procédé prévient les risques de contestation postérieure et offre une sécurité juridique renforcée. Le recours à la donation avec réserve d’usufruit, quant à lui, permet de transmettre la nue-propriété tout en conservant l’usage du bien, limitant ainsi la valeur taxable et favorisant la gestion patrimoniale.

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