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Agirc-Arrco : les répercussions sur les pensions de la mise à jour de la CSG

Les retraités du régime Agirc-Arrco doivent s’attendre à une révision de leur taux de CSG dès 2025, avec des répercussions possibles sur le montant net de leur pension. Ce changement, fondé sur le revenu fiscal de référence, ne concernera pas uniquement les nouveaux retraités : même ceux dont la situation semble stable pourraient être concernés. Certaines modifications seront appliquées automatiquement, mais d’autres nécessiteront des démarches spécifiques. Une absence de réaction peut entraîner une baisse injustifiée du versement mensuel. Le suivi des courriers émis par les caisses et l’analyse des seuils de revenus deviennent donc déterminants. Nous nous penchons sur ce sujet et vous indiquons l’impact de la mise à jour de la CSG pour les retraites Agirc-Arrco.

Révision annuelle des pensions en lien avec la CSG

Au 1er mars de chaque année, les pensions complémentaires versées par Agirc-Arrco sont recalculées à partir du taux de CSG en vigueur.

Ce taux est lui-même indexé sur les données transmises par l’administration fiscale via le revenu fiscal de référence (RFR), issu de la dernière déclaration d’impôt.

Tant que les revenus restent stables, le taux appliqué demeure inchangé. Mais une variation, même minime, peut faire basculer le retraité d’une tranche à une autre, ce qui modifie le niveau de prélèvements sociaux et, par ricochet, le montant net perçu chaque mois.

Des courriers sont envoyés à certains assurés entre le 25 mars et le 14 avril. Ces notifications déclenchent une obligation de transmission de documents. Sans réponse, le risque d’une surcotisation devient bien réel.

Transmission de l’avis d’imposition : une démarche à ne pas négliger

Les retraités ayant reçu un courrier au printemps 2025 devront impérativement transmettre leur avis d’imposition 2024 (portant sur les revenus 2023). Ce document doit être envoyé à l’adresse indiquée, dans les délais impartis.

En cas de non-réception, la caisse peut appliquer un taux de CSG par défaut, généralement plus élevé, ce qui se traduira immédiatement par une baisse du montant de la pension. Cette procédure concerne plusieurs millions d’assurés relevant du secteur privé.

Il est recommandé de vérifier toutes les informations dans l’espace personnel du site Agirc-Arrco, où figurent les paiements, taux appliqués et éventuelles correspondances.

Agirc-Arrco y met également à disposition des guides explicatifs pour accompagner les démarches.

Barème de la CSG : quels sont les seuils à surveiller ?

Le taux de CSG est déterminé selon le RFR, modulé par la composition du foyer fiscal. Les seuils diffèrent selon qu’il s’agisse d’un célibataire, d’un couple ou d’une personne bénéficiant d’une demi-part supplémentaire :

Situation fiscale Taux réduit (3,8 %) Taux médian (6,6 %) Taux plein (8,3 %)
Personne seule 12 817 € 16 755 € 26 002 €
Couple (2 parts) 19 660 € 25 702 € 39 886 €
Majoration pour 1/2 part supplémentaire +4 474 € +6 623 € +6 940 €

Ces paliers fiscaux constituent des zones de bascule et franchir un seuil, même de quelques euros, peut entraîner un changement de taux.

Une revalorisation du nombre de parts, par exemple à la suite de la prise en charge d’un ascendant ou d’un enfant, rehausse automatiquement les plafonds applicables et peut faire reculer le taux de prélèvement.

Prélèvements sociaux : répercussions immédiates sur les pensions

Les cotisations prélevées sur la pension ne se limitent pas à la CSG. S’y ajoutent la CRDS et la CASA, dont le total est prélevé directement avant le versement mensuel.

Une évolution du taux de CSG (en hausse, notamment après un changement de tranche) réduit mécaniquement la pension nette perçue.

Cela peut se produire sans que le retraité en ait été informé au préalable, dès lors que l’administration applique les nouveaux barèmes à partir du RFR.

Deux effets majeurs peuvent en découler :

  • Diminution du revenu disponible, notamment pour les pensions proches des seuils
  • Tensions sur le pouvoir d’achat si l’ajustement n’a pas été anticipé

Une vigilance accrue s’impose donc, en particulier à l’approche du printemps, période durant laquelle les caisses de retraite peuvent solliciter des pièces justificatives.

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