Le nombre de demandeurs d’emploi progresse légèrement, mais plusieurs professions restent toujours en manque de candidats. Selon les dernières données publiées par France Travail et relayées par Capital, des dizaines de milliers de postes demeurent vacants dans des secteurs variés. L’analyse des besoins en recrutement révèle des déséquilibres persistants entre les offres disponibles et les profils présents sur le marché. Métiers de terrain, fonctions techniques ou soins à la personne : les tensions sont multiples et concernent aussi bien les jeunes actifs que les professionnels en reconversion. Ces métiers sous tension présentent, malgré leur difficulté de recrutement, de réelles opportunités d’insertion. Nous vous listons les 10 métiers les plus recherchés sur France Travail.
Table des matières
Professions en tension : les filières les plus demandeuses
Les données de l’Unédic à la fin du troisième trimestre 2024 recensent 3,8 millions de personnes sans emploi, dont 2,6 millions indemnisées.
Cette progression de 1 % par rapport à l’an dernier ne modifie pas une réalité bien ancrée : des dizaines de milliers de postes restent non pourvus, notamment dans la restauration, les services à la personne, l’agriculture ou encore la santé.
Voici un panorama chiffré des dix métiers qui peinent le plus à recruter selon France Travail :
Rang | Profession | Postes vacants estimés | Nature des contrats | Degré de difficulté |
---|---|---|---|---|
1 | Serveur de café ou restaurant | 107 800 | Majoritairement saisonniers | Élevé |
2 | Aide à domicile | Données non disponibles | CDI à temps partiel fréquent | Élevé |
3 | Ouvrier agricole (cueillette, vendanges) | Données non disponibles | CDD de courte durée | Élevé |
4 | Employé polyvalent de cuisine | Données non disponibles | Contrats saisonniers ou précaires | Élevé |
5 | Animateur socioculturel | Données non disponibles | Majoritairement associatifs | 49 % |
6 | Conducteur de travaux | Données non disponibles | CDI | Élevé |
7 | Infirmier | Données non disponibles | Public ou privé | Élevé |
8 | Aide-soignant | Données non disponibles | Intérim et CDI | Élevé |
9 | Électricien | Données non disponibles | CDI | Moyen |
10 | Plombier | Données non disponibles | CDI | Moyen |
D’autres métiers méconnus recrutent comme coordinateur d’intimité, gumologiste ou encore artisan sanglier.
Les métiers liés aux services sont en forte demande
La restauration cristallise à elle seule une grande partie des tensions observées. Avec plus de 107 000 postes de serveurs non pourvus, les restaurateurs doivent composer avec une pénurie chronique de main-d’œuvre.
Les professions agricoles, comme les vendangeurs ou les ouvriers de récolte, connaissent une situation comparable.
Ces missions, souvent saisonnières et physiquement exigeantes, attirent un public restreint, en particulier les jeunes en recherche d’un emploi ponctuel ou les personnes en transition professionnelle.
Le secteur de l’animation socioculturelle, quant à lui, souffre d’un manque de candidats qualifiés. Avec un taux de difficulté de 49 %, ces postes sont difficiles à pourvoir, malgré leur ancrage territorial fort et leur impact social souvent valorisé.
Les postes techniques et sanitaires restent difficilement accessibles
Les métiers du bâtiment et de l’équipement, comme ceux de plombier, d’électricien ou de conducteur de travaux, affichent une demande constante.
Ces fonctions techniques exigent une expertise spécifique, souvent certifiée, ce qui limite la capacité des entreprises à recruter massivement.
La promesse d’une rémunération stable et d’une évolution de carrière tangible en fait pourtant un choix stratégique pour de nombreux profils en reconversion.
Dans le domaine de la santé, les besoins en personnel restent élevés. Aide-soignants, infirmiers, professionnels de la dépendance : ces postes sont recherchés dans les structures publiques, les EHPAD, les hôpitaux de proximité ou les établissements privés.
Deux grandes dynamiques de recrutement
Les métiers les plus sollicités s’inscrivent dans deux logiques différentes :
- Des emplois d’exécution accessibles sans qualification, aux conditions parfois précaires, mais souvent ouverts à tous : restauration, agriculture, animation, aide à domicile
- Des professions qualifiées ou techniques, nécessitant un savoir-faire encadré par des normes, mais plus sécurisantes : santé, bâtiment, génie électrique
Ces deux dynamiques traduisent des besoins complémentaires sur le marché du travail : répondre aux urgences immédiates tout en renforçant les filières de compétence longue.