Dans un marché de l’emploi saturé d’offres similaires, certains métiers méconnus suscitent un regain d’intérêt, bien qu’ils peinent encore à attirer des candidats. Leur rareté, leur technicité ou leur ancrage local en font des professions à part, souvent ignorées des parcours classiques. Pourtant, ces activités offrent des perspectives d’embauche solides, parfois assorties de rémunérations élevées. Loin des fonctions numériques ou tertiaires, elles témoignent d’une autre réalité du travail, plus discrète mais bien vivante. Qu’il s’agisse d’une tradition artisanale, d’un besoin né de l’actualité ou d’une évolution des usages, ces postes existent bel et bien et recrutent. Nous vous présentons 9 métiers insolites qui recrutent.
Table des matières
1. Coordinateur d’intimité : un rôle discret mais structurant
Né dans le sillage du mouvement #MeToo, le rôle de coordinateur d’intimité consiste à encadrer les scènes de sexualité simulée ou d’interaction physique particulière dans les productions audiovisuelles.
Il ne s’agit pas simplement de garantir un accord formel, mais de créer un cadre de confiance entre comédiens et équipes de tournage, respectant les limites de chacun.
Aucune formation officielle n’y est encore reconnue.
Si vous souhaitez travailler en extérieur et prendre de la hauteur, vous pouvez vous orienter vers le métier de cordiste qui recrute sans diplôme avec un salaire de plus de 2 000€ par mois.
2. Gumologiste : l’art de mâcher du chewing-gum devient une expertise
Le gumologiste analyse les propriétés d’un chewing-gum :
- tenue de la bulle
- évolution des arômes
- consistance de la pâte
Les professionnels expliquent devoir parfois produire des dizaines de bulles dans une même journée selon les phases de développement.
Ce poste étonnant requiert une formation en chimie industrielle, les gommes contenant plusieurs additifs et polymères alimentaires. La rémunération mensuelle peut dépasser 7 000 euros selon les projets.
3. Artisan sanglier : l’alliance du bois et du fromage
Dans le Haut-Doubs, quelques dizaines de professionnels perpétuent l’art du sanglage : prélever des bandes d’épicéa pour entourer les fromages comme le mont-d’or.
Cette tâche, réalisée avec un outil appelé cuillère, demande un savoir-faire manuel précis, souvent transmis de père en fils.
En l’absence de relève, certains producteurs sont contraints d’importer ces sangles, menaçant une filière locale pourtant essentielle à la qualité du produit fini.
4. Chief happiness officer : un poste devenu stratégique
Le chief happiness officer (CHO) veille à instaurer un climat positif au sein de l’entreprise. Loin de se limiter à des animations ou événements ponctuels, le poste agit comme levier d’engagement collectif, en reflétant la culture d’entreprise dans les rituels quotidiens.
On estime que ce rôle renforce la cohésion et la productivité. Sans diplôme dédié, le salaire peut varier entre 45 000 et 90 000 euros selon le périmètre d’action.
5. Nettoyeur d’écrans de cinéma : suspendu au métier
Les écrans géants, de plus en plus présents dans les complexes IMAX ou lieux comme le Futuroscope, nécessitent des opérations d’entretien spécifiques.
Le ou la technicien·ne travaille souvent de nuit, suspendu à des cordes, pour garantir l’absence de poussières ou micro-rayures.
Ce métier hybride entre le bâtiment et l’audiovisuel n’a pas de formation formelle mais requiert une solide expérience en tant que cordiste. La rémunération peut atteindre 4 000 euros par mois.
6. Spécialiste en eaunologie : une approche sensorielle encore marginale
Le terme eaunologie, popularisé par le sommelier Dominique Laporte, désigne l’art d’associer une eau à un plat, selon sa minéralité, sa douceur ou sa structure.
Certaines eaux plates ou gazeuses s’accordent avec des mets précis, à l’instar des vins. La Doemens Academy à Munich propose l’un des rares programmes certifiants au monde. Le coût : 2 990 euros pour deux semaines, hors taxes.
7. Sexeur de poussins : une tâche précise, peu automatisable
En observant la disposition des plumes, le ou la sexeur·se détermine rapidement le sexe de chaque poussin.
Cette opération, que la robotique ne parvient pas encore à égaler, se pratique dès les premières heures du jour sur tapis roulant.
Malgré des salaires allant jusqu’à 4 500 euros mensuels, la profession souffre d’un déficit d’attractivité, en partie en raison du devenir des poussins mâles.
8. Câlinothérapeute : une présence physique encadrée et rassurante
Personnes âgées, endeuillées, en isolement ou convalescence : les profils suivis par les câlinothérapeutes sont variés.
Les séances, encadrées, reposent sur un protocole clair et un consentement total. Le contact peut être minime (deux doigts se frôlant) ou prolongé.
Ce métier, encore rare, demande de l’empathie et une aisance avec le corps de l’autre. Le tarif horaire : environ 80 euros.
9. Testeur professionnel : du contrôle qualité au tourisme haut de gamme
Le testeur peut être sollicité pour deux types de missions :
- Client mystère, chargé d’évaluer l’expérience client dans un commerce ou une entreprise
- Testeur de loisirs ou hébergements, missionné pour certifier des toboggans, des hôtels ou même des villas de luxe
Certaines entreprises vont plus loin : des employés sont rémunérés pour goûter la nourriture animale (croquettes, pâtées) avant de les recracher, ou encore évaluer le confort de piscines à débordement. Les rémunérations varient de 1 800 à 4 570 euros selon la spécialisation.