Auto-entrepreneur

Vous souhaitez vous lancer dans une activité en tant qu’auto-entrepreneur ? Ce statut séduit de plus en plus de travailleurs en recherche d’autonomie professionnelle. Accessible, souple et rapide à mettre en place, le régime de la micro-entreprise offre de nombreux atouts. Avant de vous lancer, il est important de comprendre ses modalités, ses obligations et les possibilités qu’il offre pour mieux appréhender cette aventure entrepreneuriale.

Un régime accessible à une grande diversité de profils

Le régime de la micro-entreprise s’adresse à un large éventail de personnes. Que vous soyez étudiant, salarié, retraité ou même en recherche d’emploi, il vous permet de développer une activité complémentaire ou principale.

Les personnes de nationalité étrangère, sous réserve de détenir un titre de séjour autorisant une activité indépendante, peuvent également opter pour ce statut.

Pour créer votre micro-entreprise, plusieurs conditions doivent être respectées :

  • Vous devez être majeur ou mineur émancipé
  • Ne pas avoir déjà un statut de travailleur non salarié (TNS)
  • Avoir une adresse de domiciliation de l’entreprise en France

Grâce à sa flexibilité, le statut d’auto-entrepreneur peut être utilisé comme une activité exclusive ou être cumulée avec un autre emploi.
Il s’agit d’un choix stratégique, notamment pour tester un projet avant de l’étendre.

Des démarches administratives simples et rapides

La création d’une micro-entreprise est simplifiée, entièrement dématérialisée et contrairement aux sociétés commerciales (SARL, SAS, etc.), le régime auto-entrepreneur n’exige pas de formalités complexes telles que :

  • Le dépôt de capital social
  • La rédaction de statuts
  • La publication d’une annonce légale

Il suffit de remplir un formulaire en ligne, auquel vous devrez joindre des pièces justificatives comme une pièce d’identité et un justificatif de domicile.

Cotisations sociales : une gestion simplifiée et proportionnée

L’un des principaux avantages du statut d’auto-entrepreneur réside dans le mode de calcul des cotisations sociales.

Ces dernières sont proportionnelles à votre chiffre d’affaires (CA), ce qui signifie que si vous ne générez pas de revenus, vous n’avez aucune charge à régler.

Vous avez ainsi une meilleure visibilité financière, avec la possibilité de régler ces cotisations sur une base mensuelle ou trimestrielle, selon votre choix.

Vous payez uniquement en fonction de ce que vous gagnez, ce qui offre une sécurité bienvenue, particulièrement en période de démarrage.

Des obligations comptables allégées

La micro-entreprise bénéficie d’un cadre comptable simplifié et contrairement aux sociétés traditionnelles, les obligations comptables sont réduites au strict minimum :

  • Tenue d’un livre de recettes
  • Émission des factures
  • Déclaration de chiffre d’affaires (CA) auprès de l’Urssaf
  • Déclaration des revenus au service des impôts

Cette simplicité permet aux auto-entrepreneurs de se concentrer davantage sur leur activité principale plutôt que sur des procédures administratives lourdes.

Vous pourrez bénéficier du régime micro-fiscal, avec un abattement forfaitaire appliqué sur votre chiffre d’affaires pour déterminer votre base d’imposition.

La franchise en base de TVA s’applique également en dessous d’un certain seuil, permettant de ne pas facturer la TVA à vos clients.

Les différentes activités possibles sous le régime auto-entrepreneur

La vente de marchandises (BIC)

Cette catégorie concerne les activités liées à l’achat et la vente de biens, que ce soit dans un magasin physique ou via une plateforme en ligne, ainsi que la fourniture de logement et la vente de produits artisanaux.
Voici quelques exemples :

  • Vente de produits alimentaires (restaurant, brasserie)
  • Artisanat et vente de produits fait main
  • Tourisme et hébergement (chambres d’hôtes, gîtes)
Catégorie Plafond annuel de chiffre d’affaires Seuil de franchise de TVA
Vente de marchandises 188 700 € 91 900 €

Les prestations de services commerciales et artisanales (BIC)

Les services liés à des activités commerciales ou artisanales sont également éligibles au statut d’auto-entrepreneur. Les activités sont variées comme agent immobilier, agent de voyage, prestations d’entretien, électricien, peintre, plombier ou la location de matériel.

Pour ces activités, le plafond de chiffre d’affaires annuel est fixé à 77 700 €, avec un seuil de franchise de TVA à 36 800 €.

Les activités libérales (BNC)

Les professions libérales, où l’activité intellectuelle prédomine, sont également éligibles au statut de micro-entrepreneur.
Parmi les métiers concernés, on trouve consultant ou coach en entreprise, psychologue indépendant où professeur particulier.

Dans ce cadre, le plafond de CA annuel est de 77 700 €, avec un seuil de franchise de TVA de 36 800 €.

Professions réglementées : des conditions spécifiques

Certaines professions nécessitent l’obtention de diplômes ou le respect de normes spécifiques pour être exercées sous le régime auto-entrepreneur.
Parmi celles-ci, on retrouve :

  • Les métiers du bâtiment (plombier, électricien)
  • Les artisans de la boulangerie ou de la charcuterie
  • Les coiffeurs et esthéticiennes

Ces activités, dites réglementées, sont soumises à des législations particulières afin de garantir le respect des normes en vigueur dans chaque domaine.